Swing Wespelaar (jour 1) Rapport Français Wilk - Harlem Lake - Walter Trout Wespelaar (19-08-2022) reporter & photo credits: Paul Jehasse info organisatie: Swing Wespelaar © Rootsville 2022 |
---|
Nous voici enfin délivrés et à pied d’œuvre, après une disette de presque 3 ans, le Swing Wespelaar ouvre à nouveau ses portes pour trois jours de folies musicales. Un des meilleurs Festivals d’Europe et gratuit de plus, nous sommes gâtés. 2022, un année qui fera date tant le programme est alléchant. « Music for the people » jamais nom n’a aussi bien sonné. Prêt ?
Il est à noter une belle initiative pour ce grand week-end d’ouvrir une petite scène « Jam sessions » sous le chapiteau, accessible au bon vouloir des musiciens en herbe ou confirmés, et ce entre chaque changement de scène (chaque fois une demi-heure pour ne pas laisser refroidir les oreilles).
Premier groupe à se présenter sur scène Wilk formation gantoise qui lance de belle façon les débats. Wilk est le groupe fondé par Jorg Dhondt. Pendant des années, il a été l'ailier de nombreux artistes célèbres, mais le moment est venu pour lui de raconter sa propre histoire. C'est du blues, du roots, du rock, de l'americana avec un piquant ou du psychédélisme. C'est Jorg, c'est WILK ! »
En présentant ces gantois le MC n’a pas manqué de rappeler le triste départ vers les anges de notre ami Tiny Legs Tim.
Ces musiciens sont donc Jorg Dhondt (chant et guitare et apparemment membre de Shocking Blue), Jan Borré aux claviers, Jef Ghijselen (basse), Katty van Kerkhove (sax baryton et sax alto), Stijn Despiegelaere (sax ténor), Siebe Duthoit (trompette) et un visage familier à la batterie avec Natan Goessens, qui touche également les baguettes avec Neal Black & the Healers, entre autres.
Ils jouent un Blues Rock parfois psychédélique assez engageant. Ils commencent par une composition en l’honneur du grand Pa de Jorg : « Yes César » et ensuite « Less is More ». Ils sont soutenus par un trio de cuivre donnant un cachet spécial au groupe. La guitare est omniprésente et la balance à l’air de laisser les voix un peu en arrière. Bon début.
Place maintenant à Harlem Lake (autrement dit Warmerdam Band rebaptisé) est le vainqueur de l'European Blues Challenge 2022. Leur premier album montre le potentiel de ce jeune groupe, mais leur enthousiasme rafraîchissant et leurs performances live fortes permettent à l'auditeur de plonger plus profondément dans un monde musical qui rappelle les années 60 et 70 mais qui donne l'impression que vous ne l'avez jamais entendu auparavant.
Robert Cray a été ému par leur performance, le plus célèbre DJ de la radio néerlandaise Giel Beelen les a invités à jouer en direct à la radio nationale, ils ont soutenu Walter Trout, ont remporté le Dutch Blues Challenge et ont amené leur groupe de 12 musiciens au studio Radio Veronica. Harlem Lake a traversé la crise corona lors de ses débuts et commence enfin à en récolter les fruits.
''A travers le rock, le blues et la soul, Harlem Lake montre une profondeur incroyable et une sensation de fluidité parfaite, le tout guidé par la voix intense et puissante de leur chanteur. Monumental.'' « Rock'n Force »
La pluie s’invite sur le festival et va retarder les débats d’un petit quart d’heure mais l’attente vaut la peine. Le groupe est composé de Sonny Ray van den Berg à la guitare, Dave Warmerdam aux claviers, la chanteuse Janne Tiummer, Benjamin Torbijn à la batterie et Kjelt Ostendorf à la basse. Le tout est agrémenté d'une magnifique section de cuivres avec Thomas Heikoop (trompette), Maarten Combrink (trombone) et Jazzton Hulsebosch (saxophone). Le groupe prouve pourquoi ils ont remporté un EBC. Une musique forte et agréable pour ce deuxième opus de la soirée. Ils savent y faire dommage que la pluie est venue s’inviter, n’enlevant rien à la qualité du spectacle offert.
"The River" ouvre les hostilités donnant un gros coup de gong. Et que dire de « Whishey Drinking Woman », la chanson de Lou Donaldson, chantée avec passion. Ils ont continué à jouer à haut niveau avec « The Mirror Cracked », « Beware », « Deaf & Blind » ou encore « Please Watch My Bag ». Style musical Blues, Americana et R’n’R parfait.
Un très bon moment qui n’est pas étranger à l’ajout d’une section de cuivre étincelante. Vient déjà le plat de résistance. La place du village est comble pour la venue de Walter Trout Band.
Sur son dernier single "Waiting For The Dawn", sorti aujourd'hui via Provogue/Mascot Label Group, le guitariste emblématique de blues-rock Walter Trout exhorte les fans - et lui-même - à rester forts, à la lumière de tous les défis auxquels nous avons été confrontés au cours des dernières années. "Il y a eu des moments dans cette pandémie où j'ai sombré dans des dépressions assez profondes, assis, se demandant si la vie a un sens », se souvient Trout.
C'est le dernier single du nouvel album studio de Trout "Ride", qui sort le 19 août. Écrit dans sa bien-aimée cité où il vit à Huntington Beach, en Californie ; l'album est rempli de reflets pointus de Trout, informé par ses décennies de célébrité dans le monde du blues.
Comme le savent les fans de longue date de Trout, le Golden State est la maison du bluesman depuis 47 ans. Trout a rejoint la formation Bluesbreakers de John Mayall en 1985, avant de se lancer dans une carrière solo acclamée à partir de 1989.
Même maintenant, âgé de 70 ans, Trout écrivait encore de nouveaux chapitres de l'histoire de sa vie. Il a subi une greffe du foie qui lui a permis de reprendre la route des studios d’enregistrement et de prolonger sa vie.
À présent, Trout sait que personne n'abandonne jamais vraiment son ancien moi. Mais avec 'Ride' fournissant un soupape de décharge émotionnelle - à la fois pour son créateur et ses fidèles auditeurs - peut-être que cet artiste vétéran peut se réconcilier avec son passé, accepter son avenir et vivre le présent tel qu'il se déroule. « Je pense que vous pouvez interpréter ce titre d'album de différentes manières », conclut-il. « Je veux dire, cet album est définitivement une balade musicale et je veux certainement essayer de couvrir beaucoup de terrain. Mais, vraiment, la vie est aussi une sorte de balade, n'est-ce pas? Et je veux vivre le mien au maximum ».
Depuis 1997 où j’avais acheté leur cassette VHS à leur concert au « Spirit 66 » de Verviers, j’ai suivi ce vétéran de près jusqu’à ce soir. Je suis toujours ébloui par son habileté à manier la gratte. Malgré des jours sombres dont sa greffe du foie qui lui à sauvé la vie, il est toujours présent à peu de chose près depuis 50 ans de musique au haut niveau, des années John Mayal et Canned heat, jusqu’à ce jour, bravo monsieur Trout.
il nous à délivré un set splendide. Des Compos de ses nombreux CD parus à ce jour. Notamment « I’m waiting for the Dawn » splendide slow blues (de son tout chaud cd qui sort ce même jour) comme il sait vous les envoyer en plein dans les oreilles. « Got a Broken Hart » très rythmé et une foultitude de titres dont « Ride ‘Till I’m Satisfied » (période Canned Heat). A noter une invitation à ses côtés de Ray van den Berg à la guitare (Harlem Lake) « We Are All In This Together » Il terminera en rappel avec une formidable version de « Bullfrog Blues » du toujours regretté Rory Galagher.
Je crois que les aficionados du Blues Rock sont retournés chez eux avec des notes joyeuses plein les oreilles. Belle première journée.